L’audition la semaine passée de Didier Migaud, Président du Haut conseil aux finances publiques par la Commission des finances de l’Assemblée nationale a donné lieu à quelques échanges inhabituels : les députés socialistes s’étonnant de l’extension du périmètre d’intervention du Haut Conseil aux finances publiques (qui d’ordinaire donne un avis sur les hypothèses macro économiques), certains commentateurs en concluant que les mêmes députés critiqueraient le Haut Conseil….
Afin de rafraîchir la mémoire des uns et des autres, voici un petit verbatim historique, extrait des présentations du Haut Conseil les années précédentes… chacun a bien entendu le droit de changer d’avis. Il suffit juste de le reconnaître.
Didier Migaud le 16 avril 2013 : « J’insiste sur le champ couvert par cet avis : il ne porte que sur les prévisions macro-économiques, sur lesquelles repose le projet de programme de stabilité. Il ne porte pas, conformément à la loi organique, sur la trajectoire des finances publiques. »
Didier Migaud 30 septembre 2015 : « Le Haut Conseil est appelé, en application de l’article 14 de la loi organique du 17 décembre 2012, à se prononcer sur les prévisions macro-économiques à partir desquelles sont bâtis les textes financiers et sur la cohérence de ces derniers avec les orientations pluriannuelles de solde structurel […] Je rappelle à M. Mariton que c’est à la Cour des comptes qu’il revient de rédiger un rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques. »
Didier Migaud le 29 septembre 2016 : « Il s’appelle Haut Conseil des finances publiques et on ne voudrait pas qu’il s’exprime sur les finances publiques ? Et qu’il ignore le déficit nominal ? » Si nous ne nous exprimions pas là-dessus, vous seriez les premiers à nous le reprocher ! »