Chers amis, Mesdames, Messieurs,
Je suis extrêmement heureuse d’être ici devant vous ce soir pour ce dernier meeting de campagne. Je fais en effet partie des députés sortants, à travers tout le pays, qui ont la chance de pouvoir être qualifiés pour le second tour de l’élection législative. Cette qualification, je pense la devoir pour beaucoup à votre mobilisation et aux efforts que vous avez déployés sans compter tout au long de cette campagne.
Si j’ai reçu autant d’aide de votre part, je pense, sans trop de fausse modestie, que c’est lié à mon investissement pendant 5 ans pour notre circonscription, notre ville de Montauban, nos communes de Tarn-et-Garonne. Je me suis investie sans compter ni mon temps, ni mon énergie, ni ma passion pour notre département.
Alors, oui, par rapport à l’air du temps, plusieurs personnes sont venues me voir il y a quelques mois, pour me conseiller de partir dans l’aventure En Marche. Si j’avais voulu faire preuve d’opportunisme pour conserver à tout prix une place, j’aurais suivi leurs conseils. Mais comme ce n’est pas ma conception de la politique, ce n’est pas ma philosophie de vie, cela ne fait pas partie de mes valeurs, je ne l’ai pas fait. Et je vous avoue ne pas le regretter.
D’autres ont moins d’état d’âme. Parmi eux vous trouverez mon concurrent : après avoir recherché le soutien de François Fillon et l’investiture des Républicains, il s’est découvert un mois avant l’élection présidentielle une passion pour le candidat Macron, à la faveur de la prédominance de ce dernier dans les sondages, passion qu’il a immédiatement transformée en recherche à tout prix d’investiture sur notre circonscription.
Il faut dire qu’il n’en était pas à son coup d’essai, et que l’opportunisme pourrait être une qualité qu’il cultive de manière appliquée. Il a décroché son premier mandat uniquement grâce à Madame le Maire de Montauban, il s’est donc fait élire grâce à elle. Mais quelques mois après l’élection, il n’a eu aucun état d’âme à la dézinguer. Le dernier épisode en date remonte à hier : et cette fois, c’est avec le Président du conseil départemental, devenu son meilleur ami depuis quelque temps… sauf quand il s’agit d’assurer sa propre élection. Eh bien hier il nous a alors dit que sur l’immobilisme du conseil départemental sur la LGV, il n’était responsable de rien. Et que le seul coupable, c’était le président du conseil départemental.
Si je vous raconte tout cela, c’est parce que l’enjeu de ce second tour est aussi celui des caractères de celui ou celle qui vous représentera à l’assemblée nationale les 5 prochaines années. Pour ma part, je préfère la loyauté et la compétence, à cette quête perpétuelle d’opportunisme.
Mais la loyauté et la compétence ne se décrètent pas, elles doivent toujours dépasser les discours et se traduire dans les actes. La première loyauté est celle que je vous dois, à vous toutes et tous et à notre territoire.
- Cette loyauté est celle qui m’a inspirée le combat pour les retraites agricoles. Vous le savez, pour les augmenter il faut trouver de l’argent. Dès que vous en cherchez, on vous oppose de puissants lobbies et de puissantes résistances, à commencer par celles du Ministère de l’agriculture.
- Cette loyauté vis à vis de vous est celle qui m’a inspirée la revalorisation du pouvoir d’achat des petites retraites, avec une baisse de leur CSG. Là aussi, le combat n’était pas gagné d’avance…Pour y parvenir, j’ai trouvé un compromis avec le gouvernement, tout en créant bien sûr un peu de rapport de force, en obtenant la signature de 150 députés sur ma proposition : on a réduit les avantages fiscaux des dirigeants du CAC 40 pour récupérer un peu d’argent pour les retraités. Résultat des courses : 600 000 ont eu 500€ de plus par an. Dans le 82, ils sont 3200.
Cette méthode qui consiste à rechercher un compromis est ma marque de fabrique. J’ai toujours pensé qu’on pouvait obtenir plus en mettant des propositions sur la table, quitte à les faire évoluer. J’ai toujours pensé aussi que pour obtenir un résultat tangible, il faut savoir rassembler, et je remercie nos partenaires pour leur présence ce soir.
- Cette loyauté vis à vis de vous est celle qui m’a inspirée pour faire en sorte que votre voix soit le plus respectée possible et que des décisions technocratiques ne viennent pas à l’encontre de vos intérêts. Parfois, ça a marché. Parfois pas. Mais la volonté a toujours été là.
- Cette loyauté est celle qui a fait que je suis députée à 100%. Pas d’autre travail qui me donnerait un autre revenu ou un autre centre d’intérêt.
- Cette loyauté est celle que je suis et resterai une voix libre. Une voix libre, c’est avant tout vous respecter.
- Si le 18 juin prochain, les Tarn-et-Garonnais et Tarn-et-Garonnaises me renouvellent leur confiance, je serai cette voix libre qui dira non à la proposition actuelle de hausse de la CSG par le Président de la République. Cette hausse conduit à appauvrir les 50 000 retraités de notre département, en leur ponctionnant 10 millions d’€ par an. Ceci revient à les appauvrir et réduire l’activité des commerçants et artisans dont ils sont les clients directs.
- Cette voix libre se veut constructive : c’est à dire qu’elle fera comme je l’ai toujours fait des propositions, sur le pouvoir d’achat et la fiscalité.
- Cette voix libre dira non aux ordonnances pour réformer le marché du travail, à moins qu’il n’y ait un accord conclu entre partenaires sociaux.
- Cette voix libre sera celle qui défendra la structuration des appels d’offre du futur chantier de LGV pour permettre aux entreprises de notre territoire de pouvoir soumissionner à quelques marchés.
- Cette voix libre visera à contribuer à faire rayonner notre si beau département. Je vous avoue que plus que passer à la télé, j’ai une certaine fierté lorsque l’on parle du 82.
- Cette voix libre sera enfin celle qui donnera le nom de « Tarn-et-Garonne » à la grande loi ruralité que nous voulons construire, pour être maître de notre destin, que ce soit sur la révision de la PAC pour l’agriculture ou encore l’aménagement de notre territoire.
Aujourd’hui, vous avez les cartes en main. Soit par votre vote, vous confortez une majorité qui existe déjà et qui ne permettra jamais au Tarn-et-Garonne de faire entendre ses spécificités, soit vous contribuez à faire en sorte que la majorité existante tienne compte des spécificités de notre département.
Ce sont 2 routes différentes. C’est à vous et vous seuls de choisir
Ici en terre occitane, nous savons qu’un match se joue jusqu’à la dernière minute. Nous sommes certes derrière au score, mais nous n’en sommes pas encore à la 80ème minute. Et vous le savez mieux que quiconque, la cohésion d’une équipe, l’envie et le cœur font plus que tout le reste. Cette cohésion, c’est vous qui la portez avec votre mobilisation ; cette envie, nous la partageons tous ensemble ; ce cœur et cet amour du 82 sont ancrés à jamais en mois. Et quoiqu’il advienne dimanche prochain, l’envie et le cœur seront toujours là !
Vive Montauban, vive le Tarn-et-Garonne, vive la France et vive la République !