Lors des réunions publiques que j’ai tenues pour le 1er tour, j’ai eu l’occasion de m’exprimer à plusieurs reprises sur l’utilisation des ordonnances pour faire passer une réforme du code du travail.
Quand on fait une réforme du code du travail, on impacte les 16 millions de salariés du secteur privé. Par conséquent, il n’est pas envisageable qu’une telle réforme soit définie et réalisée par une seule personne sans concertation : aussi, faire passer une réforme du travail par ordonnance n’est pas acceptable. Si je suis réélue le 18 juin, je voterai contre le principe des ordonnances. Il pourra y avoir une exception pour le cas où la négociation menée entre le Gouvernement et les partenaires sociaux permette d’obtenir un accord, et que l’ordonnance proposée reprend l’intégralité de cet accord (j’ai d’ailleurs entendu que certains partenaires sociaux se disaient dans ce cas « pas choqués » par l’ordonnance).
A l’heure où j’écris ce post, j’ignore ce qui figurera au final dans la réforme qui sera proposée par le Président de la République ; je n’ai lu qu’une trame publiée par la presse. Dès lors, je suis à ce stade bien incapable de m’exprimer sur le fond.